jeudi 30 octobre 2008

JOACHIM. securité alimentaire



















Agriculture urbaine et sécurité alimentaire
Journée mondiale de l'environnement: des villes plus vertes
3 juin 2005, Rome - Avec la croissance rapide des villes, l'agriculture urbaine et périurbaine joue un rôle de plus en plus important dans l'alimentation des citadins, souligne la FAO à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement (5 juin).

L'agriculture urbaine et périurbaine fournit déjà de la nourriture à environ 700 millions de citadins, soit le quart de la population urbaine mondiale. D'ici à 2030, la quasi totalité de la croissance de la population sera concentrée dans les zones urbaines des pays en développement. D'ici là, près de 60 % des habitants des pays en développement vivront dans les villes.

L'agriculture en milieu urbain implique l'utilisation de petits terrains comme les parcelles vacantes, des jardins et des toits des maisons pour cultiver ou pour élever des animaux de basse-cour ou des vaches laitières. Cela peut prendre de nombreuses formes, allant du "micro-jardin" à de plus grands projets.

Une pratique apparentée, "l'agriculture périurbaine", consiste en des fermes à proximité des villes où l'on trouve des potagers maraîchers, des poulaillers ou du bétail.

Les défis de l'urbanisation

Le taux de pauvreté dans la plupart des villes est en augmentation, et un nombre croissant de citadins éprouvent des difficultés pour accéder à la nourriture dont ils ont besoin. Dans de nombreux pays en développement, les pauvres des villes dépensent 60 % ou plus de leurs revenus pour l'alimentation.

Les problèmes proviennent du manque d'infrastructures pour transporter la nourriture jusqu'aux centres urbains. Les longues distances, les routes en mauvais état et les encombrements urbains provoquent des pertes de 10 à 30 % de produits alimentaires pendant le transport.

Et, phénomène récent, les styles de vie urbains conduisent nombre de personnes à consommer plus de graisses et moins de fibres, plus de "fast-food" et moins de repas fait maison.

Les pays en développement doivent relever un double défi. D'un côté, la faim qui s'étend et de l'autre, la croissance rapide du nombre de personnes atteintes d'obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires et d'autres maladies liées au régime alimentaire.

Un début de solution: cultiver dans ou près des villes

L'agriculture urbaine et périurbaine peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire de plusieurs façons. En cultivant des produits alimentaires à la maison ou à travers des coopératives, les ménages pauvres peuvent réduire la charge du coût d'achat de la nourriture, disposer d'une plus grande quantité d'aliments et réduire les intervalles saisonniers dans la production de primeurs.

En augmentant la diversité et la qualité des aliments consommés, l'agriculture urbaine et périurbaine peut améliorer significativement les régimes alimentaires urbains.

En outre, la vente des surplus de produits agricoles peut générer un revenu utilisable pour acheter davantage de nourriture. Même des "micro-jardins" peuvent procurer jusqu'à 3 dollars de revenu par jour aux familles pauvres, selon la FAO.

On estime que 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour et près de 3 milliards avec moins de 2 dollars par jour.

Les réussites et les obstacles

Dans la ville de Dar es Salaam en Tanzanie, 650 hectares sont utilisés pour la production maraîchère, fournissant un revenu à plus de 4 000 paysans. Un projet de la FAO à Dakar (Sénégal) a encouragé la culture des tomates sur des surfaces d'un mètre carré sur les toits des immeubles. Le rendement se situe entre 18 et 30 kilos par an.

Malgré son importance croissante, l'agriculture en milieu urbain et périurbain et toujours sujette à de nombreuses contraintes, notamment le manque de terres adaptées, l'incertitude sur les droits de propriété, l'accès insuffisant à une eau d'irrigation de qualité, l'insuffisance du savoir-faire et la faiblesse des investissements.

Contact:
George Kourous
Relations médias, FAO
george.kourous@fao.org
(+39) 06 570 53168

JOACHIM. jardins urbains contre la faim










Avec les jardins urbains, Caracas crée des emplois et améliore la nutrition
Devant l'accroissement de la population urbaine, les autorités envisagent de multiplier les disponibilités d'aliments frais
9 mars 2004, Caracas, Venezuela -- Les cultures maraîchères en ville pourraient être la trouvaille du siècle au bon moment. En 2005, la population urbaine de la planète devrait dépasser la population rurale. Trois milliards de citadins auront besoin d'aliments fiables et à des prix abordables. Pourtant, les métropoles des pays en développement accusent souvent des taux de pauvreté supérieurs à 50 pour cent avec un chômage et une malnutrition chroniques.

Les jardins-potagers urbains - qui servent à préserver la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, et la viabilité économique et environnementale - pourraient-ils approvisionner les familles pauvres en aliments frais, tout en créant des emplois et en améliorant la nutrition?

C'est dans ce but qu'en 2003, le Venezuela, soutenu par la FAO, a lancé un vaste projet d'agriculture urbaine. Le gouvernement a créé 4 000 micro-jardins dans des quartiers pauvres de Caracas et 20 coopératives horticoles en ville et aux abords.

http://www.fao.org/newsroom/fr/field/2004/37627/index.html

jeudi 23 octobre 2008

DAMIEN. Référence

AUX COURTILLIERES - Histoires Singulieres Et Exemplaires

















Michel Derraine, Ed. Creaphis.

DAMIEN. C'est quoi au fait les Courtillières?


Courtillières

Les courtilières adultes mesurent 4 à 5 cm, elles sont de couleur brunes avec de grosses pattes fouisseuses à l’avant.
Les courtilières hibernent et deviennent actives au printemps (mars/avril). Elles provoquent de grands dommages en creusant des galeries superficielles et en circulant à la surface des sols par les nuits chaudes : attaques des racines, des tubercules, bouleversements des sols meubles et des jeunes semis.
Les courtillières se déplaçant beaucoup, elles peuvent provoquer des dégats sur l'ensemble des cultures du jardin : cultures florales (tulipes), bulbes, semis, gazons...

DAMIEN. (Ré)appropriation des espaces en friches...

Ce qui serait intéressant c’est que ces espaces soient réappropriés par les habitants. Des habitants, quels habitants ? Je ne sais pas, mais en regardant la photo, c’est là qu’on imaginerait des habitants qui peu à peu réinvestissent ça pour faire un espace pour jouer, qu’ils fassent des jardins, des petits coins de jardin, que les gosses en fasse un terrain d’aventures. C’es toujours intéressant de voir la façon dont on peut se réapproprier un terrain, de l’initiative des habitants. A ce moment-là c’est ça qui est amusant, c’est pas de faire soi-même, il y a l’usage… je trouve un peu désolant de voir ce grand terrain qui pour le moment ne sert à rien… il est là depuis peu ? depuis combien de temps ?

Jacques Sgard, paysagiste, conception espaces verts 4000, 1958-1965

mercredi 22 octobre 2008

ROMAIN. Parcellaire jardins ouvriers.

ROMAIN. Les jardins en Seine Saint Denis.

Jardins ouvriers des Vertus
6, avenue de la Division Leclerc 93300 Aubervilliers. Tél rens : 06 82 95 30 46 / 01 76 58 70 67

Jardins ouvriers potagers créés en 1935 par l'association sur le territoire du Fort d'Aubervilliers. Ensemble de 85 parcelles de 170m2 à 500m2 comprenant des éléments remarquables et des variétés très diversifiées de fruits et de fleurs. Chaque parcelle possède un abri de jardin, une cabane ou une tonnelle, témoins de l'histoire qui confèrent au site une grande originalité.
Animation : Visite commentée pour les groupes de 12 pers.maximum (durée 1h).Présentation des arbres fruitiers et techniques des greffes réalisées par des jardiniers spécialisés dans le greffage d'arbres fruitiers (durée 1h).

Ouverture : Vend, sam 9h-11h30 (grpe de 5 à 6 pers). Dim 14h-18h (4 grpes).Accueil des scolaires : sur réservation 06 82 95 30 46 / 01 76 58 70 67Visite commentée sur les techniques de greffe des arbres fruitiers par un jardinier spécialisé.

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http://www.idf.pref.gouv.fr/actu/dossiers/2005/rdv_jardins_05/93scolaire.pdf

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ROMAIN. PLU Aubervilliers. Une longue voie verte reliant le Fort au canal.

Le Fort pourrait à la fois voir renforcer sa vocation de poumon végétal et devenir un territoire d’excellence (en lien notamment avec le Parc de la Villette). Il pourrait être relié aux berges du canal par une longue voie verte traversant le nord de la ville, constituée de liaisons plantées d’arbres entre les espaces verts déjà existants qui seraient renforcés, et ponctuée d’équipements et services municipaux.


Le canal continuerait d’être aménagé tel que cela a déjà commencé, avec des petits parcs articulés sur les promenades longeant les berges. Les constructions devront s’ériger en perpendiculaire au canal pour canaliser l’air vers le centre-ville, avec sur le parcours des cœurs d’îlots perméables et arborés pour régénérer l’air.


Au sud du canal, le secteur du site EMGP et du futur centre commercial devra associer habitat, commerces, services, ateliers et dépôts. Des liaisons nouvelles avec l’autre côté du canal devraient voir le jour, leurs fonctions et statuts précisément définis.


A la Villette, des « îlots bioclimatiques » avec jardins et constructions environnementales, comme dans le secteur dit des impasses, pourraient compenser le manque d’espaces verts du quartier. Sur l’avenue Jean Jaurès (RN2), il s’agirait d’améliorer l’esthétique par le retour du paysagement, de dissocier route et ville en créant des contre-allées (idem côté Pantin) plantées d’arbres avec des trottoirs suffisamment larges pour l’activité commerçante, tandis que la route pourrait être enterrée au niveau des grands carrefours, transformés en places.
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ROMAIN. Grand Projet de ville.


La convention du GPV Bobigny Bondy Pantin s’appuie sur le diagnostic figurant dans le protocole départemental pour la politique de la Ville (1) signé par l’Etat et le Conseil Général le 27 mars 2000. Elle s’appuie également sur le diagnostic et le projet de développement local développés dans la Charte de coopération « Coeur Seine Saint Denis » (2) signée le 2 octobre 2000 par les villes précitées et les villes d’Aubervilliers et de Noisy le Sec.


Elle s’inscrit dans les orientations fixées dans la convention cadre intercommunale du contrat de ville signée le 20 octobre 2000 par l’Etat, le Département et les villes de Bobigny, Bondy, Pantin, Drancy et Romainville : favoriser l’équilibre territorial et améliorer le cadre de vie ; faciliter l’accès à l’emploi en lien avec le développement économique ; améliorer l’éducation en lien avec la famille ; agir pour le renforcement de la vie sociale et la lutte contre toutes les formes d’exclusion ; améliorer la prévention et la sécurité.

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http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/gpvpantin.pdf

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ROMAIN. Jardin biologique.

LUMIÈRE ET TEMPÉRATURE : DE LA NÉCESSITE DES HAIES

Pour qu’il y ait équilibre entre l'ombre et la lumière en toute saison et à toute heure, il faut déterminer l'emplacement du jardin par rapport à l'orientation (ensoleillement au maximum), aux voisinages, à la route (recherche du silence). Peu de végétaux résistent à un passage brusque de l'ombre au plein soleil, et les gros écarts de température associés.

Une barrière à clairevoie, doublée d'une haie (semi) persistante, une haie de troènes de seulement 30 cm d'épaisseur, peut être suffisante pour isoler le jardin et climatiser son atmosphère. Les haies, sont ainsi absolument nécessaires autour des cultures. Il ne peut y avoir de culture biologique sans haies, véritables murs de défense des plantes et des arbres fruitiers ; elles permettent le nichage des oiseaux, si elles sont taillées et élaguées très superficiellement, afin de ne pas déranger les nids. Il faut mélanger les essences d'arbres qui les forment afin que certains procurent un abri d'hiver par leur feuillage persistant et les autres une nourriture par leurs baies. L'été, les insectes prédateurs se réfugient dans les haies au coucher du soleil car la chaleur y est emmagasinée, et les oiseaux ont ainsi de grandes facilités pour débarrasser le jardin des importuns.
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ROMAIN. Plaine commune.

DOG (document d'orientation générale) : les règles d'aménagement.

Le document d'orientations générales contient les règles d'aménagement.

Les objectifs ci-dessus, véritable philosophie du projet, sont traduits dans des orientations générales d’aménagement urbain qui permettent de répondre, à travers les champs de compétences données aux SCOT, aux grands enjeux du territoire de demain :

1) Organiser le territoire sur son identité de banlieue populaire
> télécharger la carte (PDF - 274 ko)

2) Partager l’éco-renouvellement urbain
> télécharger la carte (PDF - 436 ko)

3) Intensification urbaine : densifier en renouvelant
> télécharger la carte (PDF - 252 ko)

4) Faire de l’espace public un vecteur de la qualité urbaine et du lien social
> télécharger la carte (PDF - 291 ko)

Ces grandes règles s’imposent aux Plan Locaux d’Urbanisme (PLU) des villes par voie règlementaire, ce qui demande un travail étroit de collaboration entre Plaine Commune et les villes pour garantir la traduction de ces règles à l’échelle locale et ainsi la cohérence des territoires.
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ROMAIN. Pourquoi faire des jardins ouvriers?

Association : Les jardins d’aujourd’hui

Domaine : Vie locale - Cadre de vie

Région : Aquitaine

Objectif : Favoriser l’autonomie des personnes en grande difficulté (Sainte-Foy-la-Grande, 33).

Date de création : 1986

Activités : Par le biais d’un jardin potager collectif ou individuel, l’association souhaite développer les capacités d’autonomie des personnes en situation précaire, afin de limiter progressivement l’assistance impliquant une perte de citoyenneté pour ceux qui la vivent.
Les Jardins d’aujourd’hui ont une double activité. Les jardins collectifs permettent à des personnes totalement exclues (RMIstes, femmes seules chargées de famille, adultes handicapés...) de s’initier à une gestion collective d’une surface à cultiver d’environ 2 000 m2. Un animateur, chargé de l’accompagnement, assure la dynamisation du groupe et réalise le suivi individuel des participants. Le partage des tâches, des expériences et des récoltes rend à ces personnes le sens de la dignité et une capacité d’autonomie qu’elles avaient perdue.
La deuxième option proposée par l’association, est de s’adresser à un quartier ou à un territoire géographique dans sa globalité. Des parcelles de terrain individuelles ("des jardins en pied d’immeuble") ou collectives ("jardins d’agrément coopératif") sont proposés à des familles. Leur superficie est de 15 à 300 m2 pour les individuelles et de 500 à 2000 m2 pour les collectives. Elles représentent le "prolongement de la salle à manger familiale".
Les Jardins d’aujourd’hui tentent ainsi de créer ou de consolider des réseaux de solidarité et de convivialité entre les habitants d’une même cité.

Bilan : En 2003, 2500 acteurs - soit une dizaine de structures - se sont regroupés pour constituer "le réseau du Jardin dans tous ses états". L’objet est équivalent à celui de l’association : il s’agit de créer des jardins favorisant l’échange et de mettre en lumière certaines valeurs telles que le renforcement du lien social, la diversité des publics, la démarche participative, la gestion coopérative, l’animation des projets, et bien entendu, le respect de l’environnement. Bilan au 1er octobre 2003.
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ROMAIN. La rénovation d'une cité à Pantin bloquée au nom du patrimoine.

Quelle mue pour le Serpentin ? Cette cité dite sensible du quartier des Courtillières, à Pantin Seine-Saint-Denis), fait l'objet d'un lourd projet de rénovation. Un plan de 200 millions d'euros, en partie financé par l' Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU), aujourd'hui bloqué par une demande de classement des bâtiments au titre des monuments historiques et un rapport commandé par les ministres du logement et de la culture, aux conclusions très critiques. "Ces gens vivent sur une autre planète. Des familles entières attendent le renouveau, et on interrompt après cinq ans d'études une opération que tous les services de l'Etat ont approuvée", s'agace le maire (PS) de Pantin, Bertrand Kern.Alors que le chantier devait démarrer en janvier, la rénovation intérieure des 635 logements vient de commencer, début septembre. Et la restructuration plus lourde du quartier est toujours en attente d'un arbitrage. Une réunion interministérielle a tenté d'esquisser une solution de compromis, mercredi 12 septembre. Sans résultat pour l'instant.


Comment une cité dégradée et à l'urbanisme problématique peut-elle constituer un patrimoine intouchable ? Le Serpentin ondule sur 1,5 kilomètre de long pour former une boucle presque fermée. C'est une barre molle de cinq étages, autour d'un parc vallonné de 4 hectares. On y reconnaît la signature d' Emile Aillaud (1902-1988), figure de l'architecture moderne et auteur de grands ensembles qui cherchent à s'affranchir des formes droites des barres et des tours.Construit à l'économie dans les années 1960, le Serpentin a mal vieilli. Les appartements sont trop petits, les façades sont décrépies, l'isolation fait défaut. Les halls traversants et les entrées de cave ont été bouchés pour décourager les trafics qui prospèrent dans cette cité close.


"Les Courtillières, c'est 6 000 habitants et 100 % de logements sociaux. Le Serpentin, c'est le bas de l'échelle", décrit M. Kern.Elue en 2001, l'équipe municipale socialiste entreprend de rénover le quartier, où le Serpentin côtoie une vingtaine de tours en tripode et des barres plus classiques. Au menu : un nouveau centre-ville avec des commerces, un pôle de santé, un équipement culturel ; des démolitions, des constructions, et l'ambition de "tomber" à 80 % de logements sociaux."Dans ce plan, le Serpentin forme un barrage urbain au milieu des Courtillières, qui empêche de circuler entre les quartiers et de rejoindre le nouveau centre", estime M. Kern. Une contrainte lourde, alors que le quartier est déjà coincé entre le fort d'Aubervilliers et le cimetière de Pantin-Bobigny.


Un nouveau tracé urbain est confié à l'urbaniste Djamel Klouche. Et les architectes retenus pour rénover le Serpentin, Dominique Renaud et Philippe Vignaud, de l'agence RVA, prévoient, pour désenclaver la cité, d'ouvrir une large traversée dans la forteresse en démolissant deux boucles du ruban au sud et sept blocs au nord. Des brèches de 38 mètres et de 114 mètres, 15 % de démolition au total.Le parc rénové devient un jardin public pour l'ensemble du quartier. Les appartements sont agrandis. L'enduit peint de couleurs pâles est remplacé par des panneaux de terre cuite rouges, faciles à changer. L'ensemble s'accompagne d'un ambitieux volet environnemental visant à réduire de 15 % les charges de copropriété grâce à des économies d'énergie.


Ces changements ulcèrent Gérard Monnier, professeur d'histoire de l'architecture à la Sorbonne et fondateur de l'association Docomomo, vouée à la défense des bâtiments du mouvement moderne. En mai 2006, alors que le projet est ficelé, il demande au ministère de la culture de classer le bâtiment. La Rue de Valois et le ministère du logement décident alors de tout geler et diligentent une mission d'enquête.Dans leur rapport du 23 avril, les enquêteurs notent le caractère absurdement tardif de leur mission et rejettent la demande de classement tant les opérations sont avancées. Mais leur jugement est sévère : "On a bien affaire à une oeuvre majeure, comme modèle architectural et urbain ayant marqué l'histoire de l'architecture française.


Le projet apporte des changements irréversiblement dénaturants." Les inspecteurs contestent largement les choix retenus : les brèches, excessives ; les façades, "en complète contradiction avec l'esprit" du bâtiment ; le parc, "transformation d'un espace public réussi des années 1960 en pastiche de parc parisien du XIXe siècle"... Et préconisent de forts amendements."Je ne ferai rien au détriment des gens qui vivent là, prévient le maire. Je suis prêt à démolir moins de longueur du Serpentin, si cela permet quand même de s'ouvrir sur le centre-ville et si l'ANRU finance les surcoûts. Mais pas question de revenir à de l'enduit en façade."M. Vignaud, architecte habitué des opérations de rénovation urbaine, se dit a priori plutôt hostile aux démolitions, souvent traumatisantes pour les habitants. Mais selon lui, "c'est une aberration de vouloir patrimonialiser le logement social, la priorité c'est de répondre aux besoins de la population, à une logique urbaine, et de s'adapter à des budgets d'entretien très faibles. Notre intervention améliore le quartier de manière durable sans dénaturer l'architecture d'Aillaud, dont il est légitime de vouloir garder un témoignage".


En attendant un épilogue, les acteurs de cette ubuesque histoire sont au moins unanimes pour souhaiter que l'intérêt patrimonial des bâtiments soit désormais étudié en amont dans les opérations de renouvellement urbain.
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Grégoire Allix pour Le Monde, article paru dans l'édition du 16.09.07
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mardi 21 octobre 2008

ROMAIN. Cité des Courtillières à Pantin : un habitant témoigne.

Mais pourquoi les architectes n'habitent-ils pas les immeubles qu'ils construisent ?


Défendre les Courtillières parce-que cette cité est l'une des dernières œuvres d'Emile Aillaud : l'argument est un peu court. Si les œuvres de cet architecte ne sont pas restées debout c'est peut-être qu'elles ne le méritaient pas, tout simplement. Préserver pour préserver n'est pas une bonne chose. A la fin, on finit par préserver n'importe quoi. La vie ne peut s'apprécier qu'à l'aune de la mort. Et puis les Courtillières de Pantin ne sont pas Versailles - le château.
Arrêter une réhabilitation dont les habitants de cette cité ont besoin, c'est sacrifier la vie à une esthétique plus que discutable.

Cependant cette rénovation est-elle bien nécessaire ? Alors faisons un petit bilan. La cité n'a pas été entretenue pendant plus de 40 ans. Durant toute cette période, le propriétaire était la SEMIDEP une société d'économie mixte de la Ville de Paris. Le bâti s'est par endroits fortement dégradé et est devenu dangereux. L'insalubrité est flagrante - des rats courent dans les communs. Les circuits de distribution des flux (eau, gaz, électricité, aération) n'ont jamais été refaits et ils ne sont plus aux normes de sécurité. Ne rien entreprendre, c'est prendre des risques à bon compte avec la vie des autres. Il y a là, matière à une mise en danger de la vie d'autrui.
Le parc intérieur n'a eu qu'un modeste entretien (tonte des pelouses une fois par an). L'élagage forcené des arbres a contribué à leur mort prématurée. Les arbres morts n'ont jamais été remplacés. Les arbustes des bosquets d'origine n'ont pas été plus entretenus. Les bacs à sable et les aires de jeux ont été laissés à l'abandon. Les nids de poule dans la chaussée des parkings n'ont pas été rebouchés. Les bancs en béton se sont dégradés avec le gel. Aujourd'hui, il n'y en a plus un seul debout. Dans le parc, aucune poubelle n'a été prévue par ce brillant architecte.
Vouloir laisser les habitants dans de telles conditions de vie, c'est favoriser tous les trafics et la délinquance. Il ne faut pas s'étonner que ces cités flambent et que les habitants ne se sentent en rien concernés par le devenir non seulement de leur cité, mais aussi de leur ville et du pays.
Laisser en déshérence ces grands ensembles c'est désespérer les citoyens.
Le beau pour le beau n'a jamais eu sa place dans l'histoire de l'humanité. Le beau n'est admissible par les hommes que s'il est utile (voir Versailles - le château) ou qu'ils le croient tel.

En fait de quoi s'agit-il réellement?
De la destruction d'un centre commercial qui n'a plus qu'une boutique en activité sur dix sept. Et celle de deux escaliers pour ouvrir le parc et éviter qu'il soit un repaire de voyous qui par sa fermeture permet de dissimuler l'économie souterraine.

La contestation de ces travaux n'est que le fait d'intellectuels parisiens qui ne vivent pas dans des conditions dégradées mais très à l'aise dans les quartiers protégés de la Capitale. Ces travaux ont non seulement été voulus par la municipalité (nouveau propriétaire) mais par l'ensemble des habitants. Une large concertation a été menée, elle a abouti à ces travaux. Maintenant qu'il faut passer à la réalisation, des personnes/.../ viennent dire au dernier moment qu'il faut arrêter tout et continuer de vivre dangereusement.
J'aurais bien aimé savoir ce que ces mêmes personnes auraient fait quand, pendant la Révolution, les sans-culottes détruisaient les châteaux. Là, bien sûr, il y avait le risque de passer à la guillotine. Ce n'est pas ce que je souhaite mais plus simplement qu'on accorde plus de considération aux êtres humains et que l'individu ne soit plus sacrifié par quelques intellectuels méprisants et surtout ignorants.


Dominique Mangematin, plasticien, habitant de la Cité des Courtillières à Pantin depuis sa construction en 1959.
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lundi 20 octobre 2008

ROMAIN. TPFE

Une coopérative agricole de quartier, un avenir pour les jardins familiaux - projet pour un renouvellement urbain durable sur le quartier des Courtillières à Pantin.



Réhabilitation de l'espace public des Courtillières par l'aménagement de jardins familiaux et pour les gérer d'une coopérative agricole. Construction d'une cabane écologique pour transformer les déchets. Ces aménagements pourront répondre partiellement aux problèmes de travail et de pauvreté dans ce grand ensemble.

Maniglier, Sébastien
Monplaisir, Joana

Paris ENSA Paris-Malaquais 2007.-1 vol. (n. p.), plan, croquis, photogr. 22x30 cm
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http://archires.documentation.equipement.gouv.fr/document.xsp?id=Archires-0088372&qid=sdx_q0&n=3&q
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jeudi 16 octobre 2008

ROMAIN. Courtillières : les habitants attendent la réhabilitation de leur logement depuis trop longtemps.

A l’occasion de l’inauguration de la Cité de l’Architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot le 17 septembre dernier, Nicolas Sarkozy déclarait : « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas les moyens d’habiter dans un immeuble haussmannien qu’on doit forcément habiter dans quelque chose dont on n’a pas pris soin de penser la forme. Je songe notamment à la “cité parc” des Courtillières à Pantin édifiée par Émile Aillaud, qui est un exemple de ce qu’on doit s’efforcer de rénover mais aussi de préserver ».

Il confirmait ainsi l’arrêt de la rénovation des Courtillières.

Pourtant ce projet lancé dès 2002 par le maire de Pantin, Bertrand Kern, a été mené, en concertation avec les habitants et les services de l’Etat afin d’arriver à présenter une rénovation qui ait l’adhésion de toutes et de tous. Au terme de 4 années de propositions, d’examens et de débats, le projet arrêté a été présenté à l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine) qui l’a validé. Une convention a finalement été signée le 28 juillet 2006 avec le préfet.

Les travaux qu’attendaient avec impatience depuis de nombreuses années les 6000 habitants de ce quartier commençaient enfin !

Ce regain soudain d’intérêt pour l’œuvre d’EmileAILLAUD, architecte des Courtillières, mais aussi de la Grande Borne à Grigny, des tours nuages à Nanterre et de la cité Noé à Chanteloup-les-Vignes, justifie qu’on impose aux habitants et à leurs représentants élus de renoncer à une réhabilitation indispensable, fruit de 5 années de travail et de rencontres, voulue par les habitants, validée par tous les services de l’Etat et cosignée par l’Etat lui-même en la personne du Préfet de Seine-Saint-Denis !

Il est dommage que cet intérêt ne se soit pas manifesté plutôt durant ces 40 années sans le moindre entretien ou la moindre rénovation du bâti. Ou du moins, durant les 5 dernières années qu’il a fallu pour élaborer collectivement un projet de sauvetage des Courtillières aujourd’hui défendu par Bertrand Kern, les élus et les habitants. Les arguments auraient alors pu être échangés, pris en considération et il n’aurait sans doute pas été inutile que les défenseurs de l’œuvre d’Emile AILLAUD entendent les histoires des habitants de ce lieu.

Mais ce déni de la réalité quotidienne et des conditions de vie des résidents au profit de la conservation d’une œuvre qui est d’abord un habitat collectif, n’est pas acceptable. Le long désintérêt de l’Etat pour la dégradation progressive de l’œuvre en question et les difficultés qu’y vivaient les habitants durant des années ne doit pas se transformer brutalement en dictat de conservation à l’identique. Les travaux engagés sont absolument nécessaires et doivent reprendre au plus vite.

J’ai donc interpellé la ministre du logement et de la ville, Madame Christine Boutin, par le courrier suivant et je continuerai à défendre la cause des habitants de ce quartier jusqu’à ce que nous obtenions enfin une rénovation à la hauteur de leurs besoins légitimes.

Madame la Ministre,

À plusieurs reprises, j’ai tenté sans succès de vous joindre au sujet du projet de rénovation du Serpentin, ensemble de logements situé dans le quartier des Courtillières à Pantin.

Je tenais en effet à vous faire part de mon opinion sur les divergences existantes entre le rapport rendu par la mission d’inspection interministérielle et les attentes des habitants de ces logements, des Pantinois et des élus.

J’espérais également pouvoir vous convier à prendre connaissance de cette situation sur le site en présence d’élus locaux et d’acteurs de ce projet de réhabilitation, car il est en effet toujours plus facile d’appréhender les conditions de vie des habitants d’un quartier sur place.

Si je suis très attaché à notre patrimoine, aux ouvrages anciens comme aux réalisations les plus modernes, les œuvres architecturales destinées à l’habitation me semblent néanmoins devoir répondre aux attentes élémentaires des résidents en terme de qualité de vie et d’environnement. A défaut, c’est le mode de vie même qui s’en trouve perturbé avec les désastreuses conséquences sociales et économiques dont le Serpentin offre aujourd’hui malheureusement un triste exemple.

Je sais que vous êtes parfaitement informée de l’état de cette cité édifiée par l’architecte Emile Aillaud en 1956 ainsi que de la dégradation du tissu social local.

Ce sont près de 6000 personnes qui vivent en quasi vase clos dans cet immeuble de 1,5 kilomètre de long et de 5 étages ondulant autour d’un parc de 4 hectares presque fermé. N’ayant jamais fait l’objet d’une rénovation, les appartements sont petits, les façades sont décrépies, l’isolation fait défaut. L’urbanisme problématique de cet ensemble a fait progressivement fuir l’activité et les commerces. Les halls traversants et les entrées de cave ont dû être bouchés pour décourager les trafics qui y prospéraient. La réputation de ce quartier est aujourd’hui telle, que tous les efforts de rétablissement d’une certaine mixité sociale sont voués à l’échec.

Seule une rénovation ambitieuse et respectueuse des habitants peut inverser cette tendance. Des familles entières attendent ce renouveau et espèrent voir aboutir une réhabilitation lancée il y a cinq ans que tous les services de l’Etat ont approuvée.

Ouvrir une traversée dans la forteresse que constitue l‘immeuble permettra de désenclaver ce quartier. En rétablissant des liens avec le centre ville, en rendant plus facile l’accès aux moyens de transports en commun, cette modification réduira le sentiment d’isolement et d’exclusion dans lequel vivent les habitants.

Le parc rénové deviendra un jardin public pour l’ensemble du quartier et constituera à nouveau un lieu de sociabilité pour les familles.

En ce qui concerne la question du traitement des façades, si les couleurs sont toujours discutables, elle ne peut être envisagée sans tenir compte de la durabilité des matériaux, des coûts d’entretien et des coûts énergétiques induits.

Au ton qui est le mien, vous aurez sans doute mesuré l’attachement que je porte à cette banlieue et à ses habitants. Pour eux, nous devons veiller à recréer une vraie ville avec des espaces publics, des services, des lieux de sociabilité, des commerces et des moyens de communication adaptés.

J’attache moi aussi du prix à notre mémoire collective et aux traces que nous savons conserver d’artistes et de poètes tel qu’ Emile AILLAUD Je ne doute pas que nous trouvions un projet qui rénove et préserve, un projet de juste compromis entre la conservation du patrimoine et le rétablissement d’une qualité de vie normale pour les habitants du quartier des Courtillières.

Permettez-moi néanmoins de préciser un point important. Quel que soit le projet in fine et compte tenu de l’intervention tardive de l’Etat, il est essentiel que le surcoût des modifications préconisées par le rapport de la mission interministérielle, notamment en ce qui concerne la rénovation des logements supplémentaires conservés, fasse l’objet d’un financement adapté de l’ANRU.

Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de ma haute considération.

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Work in progress...



ROMAIN. Creche des Courtillieres.

Au centre du grand ensemble des Courtillières de Pantin réalisé par Émile Aillaud entre 1958 et 1964, la crèche est une oeuvre majeure de l’architecte.



Pour la crèche des Courtillières, Aillaud s’est libéré des contraintes normatives du logement qui constituent l’essentiel de son activité d’alors. Il n’assujettit pas sa forme à la fonction mais l’enrichit d’une symbolique forte. Il lui réserve donc la meilleure place car elle abrite les « pères et mères des adultes de demain ». Il lui accorde une valeur sociale importante.

De la crèche à la cité-parc l’enveloppant, Aillaud donne à voir une dialectique plastique fondée sur la courbe et parvient à conserver, malgré la rupture d’échelle, une grande cohérence. Il met sa créativité au service du formalisme « organique » que lui permet le petit équipement destiné aux enfants mais son talent réside aussi dans le dépassement des contraintes techniques du mode constructif du grand ensemble. La cour ouverte constitue le noyau central autour duquel s’organise la crèche. Les dortoirs donnent sur cette cour intérieure. La garderie avec ses espaces de jeux, s’ouvre sur des espaces de jeux extérieurs, clos, donnant sur le parc.

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Textes et photographies tirés du periodique "patrimoines en Seine Saint Denis", n°1, La crèche des courtillières à Pantin.

http://www.atlas-patrimoine93.fr/documents/patrimoine_en_SSD_1.pdf

DAMIEN. Wikistorique

Conçu par l'architecte Émile Aillaud à partir de 1954, le Parc des Courtillières est un des premiers grands ensembles d'habitation construits en région parisienne. Le serpent de béton de plus d'un kilomètre de long compte 1 600 logements et entoure un parc de 4 ha.

le quartier possède plusieurs établissements scolaires et équipements publics (crèches, écoles, collège, bibliothèque, maison de quartier, centre de soins), conçus et construits par Émile Aillaud en même temps que les immeubles d’habitation.

Aujourd'hui le quartier des Courtillières fait l’objet d’une procédure de l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) et la question du devenir de cette œuvre architecturale emblématique et remarquée dès sa réalisation se pose.

Situé à l’extrême ouest de Bobigny ce lieu-dit, dénommé les Courtillières, correspond en partie à la zone de servitude militaire du fort d’Aubervilliers, devant assurer la défense de Paris. Déclassés en 1927 puis définies zones non-affectées en 1939 dans le plan d’aménagement de la région de Paris, ces terrains constituent des réserves foncières importantes. Jouxtant plusieurs communes, cet espace qui longe la Nationale 2 est couvert de terres agricoles et de jardins ouvriers.

Suite à l’Appel de l'Abbé Pierre du 1er février 1954 et la mobilisation de l’opinion qui le suit, le gouvernement prend des mesures d’urgence pour endiguer la crise du logement. C’est à ce titre que le ministère projette au printemps 1954 de construire aux Courtillières plus de 1 500 logements sur les 57 ha libres.

Emile Aillaud est nommé architecte du plan masse au début de l’année 1954, par le Ministère de la Reconstruction et du Logement (MRL), dirigé par Pierre Dalloz. Emile Aillaud dessine une cité-parc : un immeuble sinueux de plus d’un kilomètre de long qui enclot comme un rempart un parc d’un seul tenant, d’environ 4 ha planté de 1 500 arbres avec des pelouses de jeux, des pistes de patinage. La construction de ces bâtiments va être réalisée grâce à un procédé de préfabrication dénommé Camus, du nom de son créateur : la mise en œuvre des façades se fait avec des panneaux de béton préalablement préparés et équipés en usine. Le serpent de béton est constitué de trois tronçons ouverts sur le parc et sur l’extérieur, 9 tours en étoiles de 13 étages et 2 bâtiments bas en bandes décrochées complètent l'ensemble et 1957 sur un terrain libéré auprès du fort d’Aubervilliers, Aillaud ajoute 7 tours en étoiles et 4 bâtiments bas.

Pour répondre aux nouveaux besoins en équipements que crée dès lors le quartier des Courtillères, Emile Aillaud se voit confier la construction d'une crèche, une halte-galderie et un centre de protection maternelle et infantile. Ce bâtiment décrit par l'architecte comme une "sculpture de jardin, coquillage versicolore et complexe" prend place au cœur du serpentin, en plein parc. Des voûtes rythment tout l'édifice, sur ces voûtes "une étanchéité en polyester armé de fibres de verre permettra d’obtenir une surface brillante et colorée comme une coquille. Tout le bâtiment est d’ailleurs laqué et colorié comme un jouet." [1].

Fabio Rieti crée des vitraux pour les entrées ainsi que pour les grandes baies des dortoirs. Cette attention portée aux couleurs se retrouve pour l’ensemble des réalisations des Courtillières ; les tours sont revêtues de grès cérame bleu,blanc et ocre, l’immeuble sinueux est bleu ciel à l’extérieur et rose à l’intérieur du parc, une des écoles est jaune vif.


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DAMIEN. Intitulé [pour rappel]

PROBLEMATIQUE
Porter un nouveau regard sur la ville diffuse, forme dominante, quantitativement, de l’urbanité contemporaine.
S’interroger sur les modes de vie péri urbains, et comprendre les conséquences sur la forme architecturale et urbaine.
Prendre position sur la place de l’architecture face à l’évolution de la ville.
MOBILITE, INVENTIVITE, DENSITE sont les thèmes qui guideront les projets d’architecture urbaine.


OBJECTIF- METHODE
Le projet est situé dans un contexte périurbain, la grande couronne parisienne.
Le programme du projet architectural n’est pas déterminé à priori, sa définition fait parti de la démarche de conception, d’une réponse offerte au site.
Le projet est mené en même temps à plusieurs échelles, celles de la ville 1/2000° - 1/500°, celles de l’architecture, 1/200° - 1/50°.
INVENTIVITE
Les formes actuelles de la ville contemporaine nécessitent que l’on invente des formes et des programmes en réponse aux évolutions des modes de vie : habitat individuels, nouvelles centralités autour des centres commerciaux…
DENSITE
Densité du bâti, des voies, du paysage, à l’échelle de la parcelle ou à celle du territoire ; densité perçue et densité réelle, densité de programmes, d’habitants, de lieux de loisirs… La question de la densité est une mine inépuisable de regards sur la ville et potentiellement un outil de conception architecturale.
La question de la densité interpelle les relations entre le plein et le vide, le minéral et le végétal, l’espace individuel et l’espace collectif, le privé et le public…
MOBILITE
La mobilité, les déplacements sont au cœur des problématiques de la péri urbanité, Auto mobilité bien sûr mais aussi marche à pied.
Concevoir les formes urbaines de la mobilité et les formes architecturales du séjour.
Penser la place de la voiture dans la conception architecturale, Observer les espaces de la ville conçus par la voiture et pratiqués à pied.
Expérimenter des démarches de conception qui favorisent la ville à hauteur d’homme.

ROMAIN. Peut-on toucher à la cité des Courtillières à Pantin ?

Cité-HLM à rénover ou monument protégé ? Ce Serpentin bleu de 1,5 km réalisé par l'architecte EmileAillaud dans les années 1960 pose un problème de conscience aux autorités.

Oeuvre "poétique" pour les uns, lieu "d'enfermement" pour les autres, cet immeuble sinueux de 5 étages et 635 logements sociaux embrassant un parc de 4 hectares, constitue le coeur du grand ensemble des Courtillières (1954-1968), qui compte également à proximité une quinzaine de tours en étoiles (1.600 logements HLM au total).

Inspiré des systèmes clos des villes médiévales italiennes, le Serpentin a mal vieilli. Les halls traversants, repaires de trafics, ont été bouchés pour des raisons de sécurité, les caves murées. A l'intérieur, tous les appartements sont à rénover. L'isolation du bâtiment laisse à désirer. Aussi, la réhabilitation (200 millions d'euros), discutée depuis 2001, a reçu l'aval de l'Agence de rénovation urbaine (Anru) en 2006, et devait commencer en 2007.

Mais le ministère de la Culture, saisi aux fins de classement par un professeur émérite à la Sorbonne, a fait suspendre les travaux en octobre 2006, et diligenté une mission. Depuis, la destruction de neuf cages d'escaliers, pour créer de nouveaux passages et désenclaver la cité, est gelée.

De même, la pose de parements de briques rouges en façade est remise en cause. Pour les rapporteurs de la mission Chassel, le Serpentin est une "oeuvre majeure" dans l'histoire de
l'architecture française, "un cas à enjeu patrimonial particulièrement élevé". Il est surtout, relèvent-ils, l'un des rares témoignages préservés de l'architecte utopiste mort en 1988, qui à
propos des Courtillières disait avoir voulu "un lieu apparemment totalement clos" mais dont "on sente quand même qu'on peut en sortir, pour que le désespoir du labyrinthe ne soit pas complet".

Dans leurs conclusions, remises en avril 2007, les rapporteurs estiment que les travaux entraîneront "des changements irréversiblement dénaturants". Ils préconisent de modifier sensiblement le projet.

Là où Emile Aillaud a imprimé sa marque de paysages urbains aux lignes arrondies et colorées, en rupture avec les traditionnels grands ensembles gris et monotones, son oeuvre a été rarement conservée. La Grande-Borne à Grigny (Essonne) et La Noé à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) sont "méconnaissables", se désolent les rapporteurs de la mission.

"On tergiverse depuis dix mois", s'impatiente à Pantin le maire Bertrand Kern, agacé par les réflexions sur le "bleu léger" du Serpentin qu'on lui demande de conserver. "C'est une vue culturelle qui fait fi des gens qui vivent, des conditions actuelles d'isolation et des coûts d'entretien", déplore-t-il.

En attendant l'arbitrage des ministères concernés (Culture et Logement), seule a pu commencer la rénovation des intérieurs, avec retard. Bertrand Kern a invité en juillet Christine Boutin à visiter les Courtillières, pour trancher.

"On a déjà fait beaucoup de concessions pour préserver le site", alors que "cela aurait été plus facile de tout démolir", assure M. Kern. La destruction totale n'était pas souhaitée par les habitants. Attachés à leur cité, une grande majorité a refusé d'être relogée ailleurs.

Bleu, rose ou rouge? La question les fait sourire. "De toute façon, les monuments aussi ont besoin d'être rénovés", note une adolescente de la cité.

Sylvie Husson (AFP)

ROMAIN. Promenade.