jeudi 13 novembre 2008

ROMAIN. Intentions.

Parlons de développement durable.

La ville doit etre repensée en fonction des objectifs de l'après Kyoto: les fameuses économies d'énergies. D'accord, mais ce n'est pas tout. La durabilité impose de penser les bâtiments dans le temps: sa construction d'abord, mais aussi son entretien.

Or l'expérience prouve que les bailleurs sociaux ne sont pas forcément enclins à assumer l'entretien des immeubles dont ils ont la charge. Et les habitants de se plaindre comme des laissés-pour-compte.

Et l'architecte dans tout ca?

Sa position est paradoxale. Il doit répondre aux exigences du bailleur et à celles des habitants, en créant un cadre de vie agréable avec le moins de fonds possible. Sans parler de ses propres exigences, esthetiques ou sociales.

C'est ce qu'Edgar Morin apelle la complexité: le temps des solutions-miracle est terminé. L'architecte revient de son idéal démiurge pour penser le projet AVEC les acteurs qui y prennent part: urbanistes, paysagistes, ingénieurs, élus locaux, bailleurs MAIS AUSSI les habitants.


TEMPS DE PROJET.

La premier temps du projet est donc une phase d'approche du site, sous forme d'intervention urbaine éphémère. Il s'agit de placer des unités d'obsvervation mobiles tout autour du site, qui favoriseront une émulation entre les habitants des courtillières et le groupe chargé de sa réhabilitation.

Ces modules prendront la forme de containers aménagés dans lesquels des équipes travailleront avec les habitants sur le devenir des Courillières comme pôle d'agriculture urbaine, avec comme projet principal de sensibiliser les habitants à l'idée de jardins ouvriers comme source de production maraichère.

ROMAIN. Vides urbains, parcs et jardins.




DAMIEN: [re]sécurité alimentaire

http://nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/bande-annonce.html

mercredi 12 novembre 2008

ROMAIN. L'Etat ne tient pas ses promesses pour la rénovation des banlieues.

Placée au cœur de l'action gouvernementale pour les quartiers sensibles, la politique de rénovation urbaine présente un bilan très mitigé, cinq ans après son lancement. Dans un rapport inédit, qui devrait être rendu public fin novembre, le comité d'évaluation et de suivi de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) met en évidence l'importance des retards accumulés, l'insuffisance des ressources budgétaires et l'impossibilité de tenir les promesses effectuées depuis le lancement du programme par Jean-Louis Borloo en 2003.

La critique est d'autant plus sévère que les experts soulignent l'insuffisance des moyens accordés au reste de l'action gouvernementale, notamment au plan banlieue de Fadela Amara.

Des objectifs revus à la baisse. "Les trois quarts des crédits de l'Agence ont financé la moitié des objectifs du programme", s'inquiètent les rapporteurs. Plus de 9 milliards d'euros, sur les 12 milliards attribuables par l'ANRU d'ici à 2013, avaient déjà été programmés fin 2007.

A cette somme importante s'ajoutent des subventions des collectivités locales et des organismes HLM. Mais le total ne permet de financer que 45,3% des démolitions (sur les 250000annoncées), 42% des reconstructions (sur 250 000), 54,4 % des réhabilitations (400 000) et 62,4 % des résidentialisations (400 000).

"Il est donc probable que les crédits disponibles ne permettront pas d'atteindre les objectifs du programme", indique, de manière diplomatique, le rapport. Ce qu'un de ses auteurs résume plus crûment : "Le programme risque d'échouer."

Des retards dans les travaux. Au décalage important entre objectifs et programmations, s'ajoutent des retards "conséquents" dans l'engagement physique des travaux. Cette situation explique le ressentiment, parfois la colère, exprimés par les habitants et les élus quant à la lenteur des changements sur le terrain.

Le rapport révèle que, fin 2007, 43,7 % seulement des opérations programmées avaient été effectivement lancées. Une partie de ces retards relève certes des difficultés habituelles dans les chantiers. Mais le comité souligne que c'est la lourdeur des procédures administratives qui a le plus ralenti les opérations.

Des problèmes budgétaires. Le contexte économique complique encore la situation : alors que l'ANRU bénéficie d'enveloppes financières "fermées", les besoins ont explosé, notamment avec la hausse du coût de la construction (+24,6 % entre 2003 et 2007). Le comité d'évaluation anticipe aussi dans l'avenir des "difficultés financières" pour l'ANRU, du fait de l'"insuffisance chronique" des subventions de l'Etat.

Dans son budget 2009, le gouvernement prévoit ainsi de réduire sa subvention au strict minimum en demandant au 1 % logement d'assumer quasi intégralement le financement de l'ANRU. Cette tendance au "désengagement financier" est qualifiée de "menace" par les experts, qui réclament, à l'inverse, le lancement d'un second plan Borloo porté par l'Etat.

Des doutes sur la mixité sociale. La rénovation urbaine devait permettre de favoriser la mixité sociale, grâce à des démolitions d'immeubles suivies de reconstructions sur d'autres sites. Le comité estime que le mouvement est entravé par "les comportements malthusiens de certains élus qui freinent, voire empêchent la construction de logements sociaux sur leur territoire". A l'inverse, les experts notent "la résistance" d'élus face aux démolitions de logements dans leur commune, dans le but de maintenir, sans doute à leur profit électoral, la sociologie des quartiers.

En conséquence, la diversification de l'habitat – qui constituait une des motivations premières du programme – apparaît inégale selon les projets, en particulier en région parisienne, où 58 % des logements seront reconstruits sur place. Cette proportion atteint même 81 % en Seine-Saint-Denis et 82 % en Seine-et-Marne. "L'importance des reconstitutions sur site est de nature à compromettre définitivement l'objectif de mixité sociale", regrette le comité d'évaluation.

Un manque de suivi. La rénovation urbaine a d'abord été pensée comme une intervention sur le bâti, en minorant les questions sociales. Le rapport fait état d'"un déficit de gestion urbaine de proximité qui pourrait menacer les investissements de l'ANRU". Les experts signalent que, faute de suivi humain, des dégradations ont déjà été observées sur "plusieurs sites emblématiques de la rénovation urbaine".

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Luc Bronner dans Le Monde du 12 novembre 2008

mercredi 5 novembre 2008

DAMIEN. exploitation collective et maraîchère en ville

L’explosion du coût des denrées alimentaires n’est-il réservé qu’aux pays du sud ? n’aurions-nous pas, nous aussi, à changer notre attitude par rapport aux espaces publics ? à en reprendre non seulement le soin, l’entretien, mais encore l’exploitation collective et maraîchère ?

Qui se souvient encore du plan Wahlen qui a permis à la Suisse d’augmenter sa production alimentaire de 7% en région urbaine par la mise en culture des parcs et jardins au début de la guerre de 39-45 ? Les textes parlent non seulement d’un succès politique et agricole, mais encore social et solidaire ... Y aurait-il encore quelqu’un pour nous raconter comment cela s’est passé ? comment est-ce que cela a démarré ? comment les gens ont-ils "su y faire" ?

Saurions-nous encore, nous, dont les enfants ne savent pas toujours que le lait ça ne se fabrique pas comme des briques... ?

Lire En ville, planter chez soi pour éviter la crise. Infos de la planète

A Genève, on a - il est vrai - de magnifiques potagers pédagogiques entre celui du Jardin botanique et celui du parc des Cropettes..., les jardins familiaux répartis un peu partout, ceux qui sont à la dispositon des habitants du quartier de Champel ...

A Londres, on s’y met aussi. cf. Planete Terra

Et il y a des potagers pédagogiques en ligne Junatzo

jeudi 30 octobre 2008

JOACHIM. securité alimentaire



















Agriculture urbaine et sécurité alimentaire
Journée mondiale de l'environnement: des villes plus vertes
3 juin 2005, Rome - Avec la croissance rapide des villes, l'agriculture urbaine et périurbaine joue un rôle de plus en plus important dans l'alimentation des citadins, souligne la FAO à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement (5 juin).

L'agriculture urbaine et périurbaine fournit déjà de la nourriture à environ 700 millions de citadins, soit le quart de la population urbaine mondiale. D'ici à 2030, la quasi totalité de la croissance de la population sera concentrée dans les zones urbaines des pays en développement. D'ici là, près de 60 % des habitants des pays en développement vivront dans les villes.

L'agriculture en milieu urbain implique l'utilisation de petits terrains comme les parcelles vacantes, des jardins et des toits des maisons pour cultiver ou pour élever des animaux de basse-cour ou des vaches laitières. Cela peut prendre de nombreuses formes, allant du "micro-jardin" à de plus grands projets.

Une pratique apparentée, "l'agriculture périurbaine", consiste en des fermes à proximité des villes où l'on trouve des potagers maraîchers, des poulaillers ou du bétail.

Les défis de l'urbanisation

Le taux de pauvreté dans la plupart des villes est en augmentation, et un nombre croissant de citadins éprouvent des difficultés pour accéder à la nourriture dont ils ont besoin. Dans de nombreux pays en développement, les pauvres des villes dépensent 60 % ou plus de leurs revenus pour l'alimentation.

Les problèmes proviennent du manque d'infrastructures pour transporter la nourriture jusqu'aux centres urbains. Les longues distances, les routes en mauvais état et les encombrements urbains provoquent des pertes de 10 à 30 % de produits alimentaires pendant le transport.

Et, phénomène récent, les styles de vie urbains conduisent nombre de personnes à consommer plus de graisses et moins de fibres, plus de "fast-food" et moins de repas fait maison.

Les pays en développement doivent relever un double défi. D'un côté, la faim qui s'étend et de l'autre, la croissance rapide du nombre de personnes atteintes d'obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires et d'autres maladies liées au régime alimentaire.

Un début de solution: cultiver dans ou près des villes

L'agriculture urbaine et périurbaine peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire de plusieurs façons. En cultivant des produits alimentaires à la maison ou à travers des coopératives, les ménages pauvres peuvent réduire la charge du coût d'achat de la nourriture, disposer d'une plus grande quantité d'aliments et réduire les intervalles saisonniers dans la production de primeurs.

En augmentant la diversité et la qualité des aliments consommés, l'agriculture urbaine et périurbaine peut améliorer significativement les régimes alimentaires urbains.

En outre, la vente des surplus de produits agricoles peut générer un revenu utilisable pour acheter davantage de nourriture. Même des "micro-jardins" peuvent procurer jusqu'à 3 dollars de revenu par jour aux familles pauvres, selon la FAO.

On estime que 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour et près de 3 milliards avec moins de 2 dollars par jour.

Les réussites et les obstacles

Dans la ville de Dar es Salaam en Tanzanie, 650 hectares sont utilisés pour la production maraîchère, fournissant un revenu à plus de 4 000 paysans. Un projet de la FAO à Dakar (Sénégal) a encouragé la culture des tomates sur des surfaces d'un mètre carré sur les toits des immeubles. Le rendement se situe entre 18 et 30 kilos par an.

Malgré son importance croissante, l'agriculture en milieu urbain et périurbain et toujours sujette à de nombreuses contraintes, notamment le manque de terres adaptées, l'incertitude sur les droits de propriété, l'accès insuffisant à une eau d'irrigation de qualité, l'insuffisance du savoir-faire et la faiblesse des investissements.

Contact:
George Kourous
Relations médias, FAO
george.kourous@fao.org
(+39) 06 570 53168

JOACHIM. jardins urbains contre la faim










Avec les jardins urbains, Caracas crée des emplois et améliore la nutrition
Devant l'accroissement de la population urbaine, les autorités envisagent de multiplier les disponibilités d'aliments frais
9 mars 2004, Caracas, Venezuela -- Les cultures maraîchères en ville pourraient être la trouvaille du siècle au bon moment. En 2005, la population urbaine de la planète devrait dépasser la population rurale. Trois milliards de citadins auront besoin d'aliments fiables et à des prix abordables. Pourtant, les métropoles des pays en développement accusent souvent des taux de pauvreté supérieurs à 50 pour cent avec un chômage et une malnutrition chroniques.

Les jardins-potagers urbains - qui servent à préserver la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, et la viabilité économique et environnementale - pourraient-ils approvisionner les familles pauvres en aliments frais, tout en créant des emplois et en améliorant la nutrition?

C'est dans ce but qu'en 2003, le Venezuela, soutenu par la FAO, a lancé un vaste projet d'agriculture urbaine. Le gouvernement a créé 4 000 micro-jardins dans des quartiers pauvres de Caracas et 20 coopératives horticoles en ville et aux abords.

http://www.fao.org/newsroom/fr/field/2004/37627/index.html