vendredi 28 novembre 2008
mardi 25 novembre 2008
photos camilo
vendredi 14 novembre 2008
DAMIEN. Signes
Pierre Sansot, Poétique de la ville, 2004.
jeudi 13 novembre 2008
ROMAIN. Projets.
Un cheminement principal liant le futur écoquartier à la nouvelle place du marché, autour duquel se crée un réseau de jardins, dans lesquels viendront prendre place plusieurs interventions:
- Dans les jardins déjà existants, ouverture d'un passage public, pour accéder à un bâtiment à usage mixte: bibliothèque/musée autour des jardins ouvriers, bar/cafétéria/café internet.
- Autour du serpentin, adaptation des seuils d'entrées à la typologie des jardins, serres sur le toit, terrasse/jardins suspendus sur le corps du bâtiment.
- Dans le parc, création de promenades autours des nouveaux jardins, avec des jeux pour les enfants.
- Dans le parc, création d'un batiment pour la coopérative gérant l'usage des jardins / serre/pépiniere...
- (Re)création d'une place de marché pour vendre [entre autres] les fruits et légumes produits dans les jardins.
::::::::::::::::::::::::::::::::::::: [depuis les jardins vers la place du marché]
ROMAIN. Intentions.
La ville doit etre repensée en fonction des objectifs de l'après Kyoto: les fameuses économies d'énergies. D'accord, mais ce n'est pas tout. La durabilité impose de penser les bâtiments dans le temps: sa construction d'abord, mais aussi son entretien.
Or l'expérience prouve que les bailleurs sociaux ne sont pas forcément enclins à assumer l'entretien des immeubles dont ils ont la charge. Et les habitants de se plaindre comme des laissés-pour-compte.
Et l'architecte dans tout ca?
Sa position est paradoxale. Il doit répondre aux exigences du bailleur et à celles des habitants, en créant un cadre de vie agréable avec le moins de fonds possible. Sans parler de ses propres exigences, esthetiques ou sociales.
C'est ce qu'Edgar Morin apelle la complexité: le temps des solutions-miracle est terminé. L'architecte revient de son idéal démiurge pour penser le projet AVEC les acteurs qui y prennent part: urbanistes, paysagistes, ingénieurs, élus locaux, bailleurs MAIS AUSSI les habitants.
TEMPS DE PROJET.
La premier temps du projet est donc une phase d'approche du site, sous forme d'intervention urbaine éphémère. Il s'agit de placer des unités d'obsvervation mobiles tout autour du site, qui favoriseront une émulation entre les habitants des courtillières et le groupe chargé de sa réhabilitation.
Ces modules prendront la forme de containers aménagés dans lesquels des équipes travailleront avec les habitants sur le devenir des Courillières comme pôle d'agriculture urbaine, avec comme projet principal de sensibiliser les habitants à l'idée de jardins ouvriers comme source de production maraichère.
mercredi 12 novembre 2008
ROMAIN. L'Etat ne tient pas ses promesses pour la rénovation des banlieues.
Placée au cœur de l'action gouvernementale pour les quartiers sensibles, la politique de rénovation urbaine présente un bilan très mitigé, cinq ans après son lancement. Dans un rapport inédit, qui devrait être rendu public fin novembre, le comité d'évaluation et de suivi de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) met en évidence l'importance des retards accumulés, l'insuffisance des ressources budgétaires et l'impossibilité de tenir les promesses effectuées depuis le lancement du programme par Jean-Louis Borloo en 2003.
La critique est d'autant plus sévère que les experts soulignent l'insuffisance des moyens accordés au reste de l'action gouvernementale, notamment au plan banlieue de Fadela Amara.
Des objectifs revus à la baisse. "Les trois quarts des crédits de l'Agence ont financé la moitié des objectifs du programme", s'inquiètent les rapporteurs. Plus de 9 milliards d'euros, sur les 12 milliards attribuables par l'ANRU d'ici à 2013, avaient déjà été programmés fin 2007.
A cette somme importante s'ajoutent des subventions des collectivités locales et des organismes HLM. Mais le total ne permet de financer que 45,3% des démolitions (sur les 250000annoncées), 42% des reconstructions (sur 250 000), 54,4 % des réhabilitations (400 000) et 62,4 % des résidentialisations (400 000).
"Il est donc probable que les crédits disponibles ne permettront pas d'atteindre les objectifs du programme", indique, de manière diplomatique, le rapport. Ce qu'un de ses auteurs résume plus crûment : "Le programme risque d'échouer."
Des retards dans les travaux. Au décalage important entre objectifs et programmations, s'ajoutent des retards "conséquents" dans l'engagement physique des travaux. Cette situation explique le ressentiment, parfois la colère, exprimés par les habitants et les élus quant à la lenteur des changements sur le terrain.
Le rapport révèle que, fin 2007, 43,7 % seulement des opérations programmées avaient été effectivement lancées. Une partie de ces retards relève certes des difficultés habituelles dans les chantiers. Mais le comité souligne que c'est la lourdeur des procédures administratives qui a le plus ralenti les opérations.
Des problèmes budgétaires. Le contexte économique complique encore la situation : alors que l'ANRU bénéficie d'enveloppes financières "fermées", les besoins ont explosé, notamment avec la hausse du coût de la construction (+24,6 % entre 2003 et 2007). Le comité d'évaluation anticipe aussi dans l'avenir des "difficultés financières" pour l'ANRU, du fait de l'"insuffisance chronique" des subventions de l'Etat.
Dans son budget 2009, le gouvernement prévoit ainsi de réduire sa subvention au strict minimum en demandant au 1 % logement d'assumer quasi intégralement le financement de l'ANRU. Cette tendance au "désengagement financier" est qualifiée de "menace" par les experts, qui réclament, à l'inverse, le lancement d'un second plan Borloo porté par l'Etat.
Des doutes sur la mixité sociale. La rénovation urbaine devait permettre de favoriser la mixité sociale, grâce à des démolitions d'immeubles suivies de reconstructions sur d'autres sites. Le comité estime que le mouvement est entravé par "les comportements malthusiens de certains élus qui freinent, voire empêchent la construction de logements sociaux sur leur territoire". A l'inverse, les experts notent "la résistance" d'élus face aux démolitions de logements dans leur commune, dans le but de maintenir, sans doute à leur profit électoral, la sociologie des quartiers.
En conséquence, la diversification de l'habitat – qui constituait une des motivations premières du programme – apparaît inégale selon les projets, en particulier en région parisienne, où 58 % des logements seront reconstruits sur place. Cette proportion atteint même 81 % en Seine-Saint-Denis et 82 % en Seine-et-Marne. "L'importance des reconstitutions sur site est de nature à compromettre définitivement l'objectif de mixité sociale", regrette le comité d'évaluation.
Un manque de suivi. La rénovation urbaine a d'abord été pensée comme une intervention sur le bâti, en minorant les questions sociales. Le rapport fait état d'"un déficit de gestion urbaine de proximité qui pourrait menacer les investissements de l'ANRU". Les experts signalent que, faute de suivi humain, des dégradations ont déjà été observées sur "plusieurs sites emblématiques de la rénovation urbaine".
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Luc Bronner dans Le Monde du 12 novembre 2008
mercredi 5 novembre 2008
DAMIEN. exploitation collective et maraîchère en ville
L’explosion du coût des denrées alimentaires n’est-il réservé qu’aux pays du sud ? n’aurions-nous pas, nous aussi, à changer notre attitude par rapport aux espaces publics ? à en reprendre non seulement le soin, l’entretien, mais encore l’exploitation collective et maraîchère ?
Qui se souvient encore du plan Wahlen qui a permis à la Suisse d’augmenter sa production alimentaire de 7% en région urbaine par la mise en culture des parcs et jardins au début de la guerre de 39-45 ? Les textes parlent non seulement d’un succès politique et agricole, mais encore social et solidaire ... Y aurait-il encore quelqu’un pour nous raconter comment cela s’est passé ? comment est-ce que cela a démarré ? comment les gens ont-ils "su y faire" ?
Saurions-nous encore, nous, dont les enfants ne savent pas toujours que le lait ça ne se fabrique pas comme des briques... ?
Lire En ville, planter chez soi pour éviter la crise. Infos de la planète
A Genève, on a - il est vrai - de magnifiques potagers pédagogiques entre celui du Jardin botanique et celui du parc des Cropettes..., les jardins familiaux répartis un peu partout, ceux qui sont à la dispositon des habitants du quartier de Champel ...
A Londres, on s’y met aussi. cf. Planete Terra
Et il y a des potagers pédagogiques en ligne Junatzo
jeudi 30 octobre 2008
JOACHIM. securité alimentaire
Agriculture urbaine et sécurité alimentaire
L'agriculture urbaine et périurbaine fournit déjà de la nourriture à environ 700 millions de citadins, soit le quart de la population urbaine mondiale. D'ici à 2030, la quasi totalité de la croissance de la population sera concentrée dans les zones urbaines des pays en développement. D'ici là, près de 60 % des habitants des pays en développement vivront dans les villes.
L'agriculture en milieu urbain implique l'utilisation de petits terrains comme les parcelles vacantes, des jardins et des toits des maisons pour cultiver ou pour élever des animaux de basse-cour ou des vaches laitières. Cela peut prendre de nombreuses formes, allant du "micro-jardin" à de plus grands projets.
Une pratique apparentée, "l'agriculture périurbaine", consiste en des fermes à proximité des villes où l'on trouve des potagers maraîchers, des poulaillers ou du bétail.
Les défis de l'urbanisation
Le taux de pauvreté dans la plupart des villes est en augmentation, et un nombre croissant de citadins éprouvent des difficultés pour accéder à la nourriture dont ils ont besoin. Dans de nombreux pays en développement, les pauvres des villes dépensent 60 % ou plus de leurs revenus pour l'alimentation.
Les problèmes proviennent du manque d'infrastructures pour transporter la nourriture jusqu'aux centres urbains. Les longues distances, les routes en mauvais état et les encombrements urbains provoquent des pertes de 10 à 30 % de produits alimentaires pendant le transport.
Et, phénomène récent, les styles de vie urbains conduisent nombre de personnes à consommer plus de graisses et moins de fibres, plus de "fast-food" et moins de repas fait maison.
Les pays en développement doivent relever un double défi. D'un côté, la faim qui s'étend et de l'autre, la croissance rapide du nombre de personnes atteintes d'obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires et d'autres maladies liées au régime alimentaire.
Un début de solution: cultiver dans ou près des villes
L'agriculture urbaine et périurbaine peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire de plusieurs façons. En cultivant des produits alimentaires à la maison ou à travers des coopératives, les ménages pauvres peuvent réduire la charge du coût d'achat de la nourriture, disposer d'une plus grande quantité d'aliments et réduire les intervalles saisonniers dans la production de primeurs.
En augmentant la diversité et la qualité des aliments consommés, l'agriculture urbaine et périurbaine peut améliorer significativement les régimes alimentaires urbains.
En outre, la vente des surplus de produits agricoles peut générer un revenu utilisable pour acheter davantage de nourriture. Même des "micro-jardins" peuvent procurer jusqu'à 3 dollars de revenu par jour aux familles pauvres, selon la FAO.
On estime que 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour et près de 3 milliards avec moins de 2 dollars par jour.
Les réussites et les obstacles
Dans la ville de Dar es Salaam en Tanzanie, 650 hectares sont utilisés pour la production maraîchère, fournissant un revenu à plus de 4 000 paysans. Un projet de la FAO à Dakar (Sénégal) a encouragé la culture des tomates sur des surfaces d'un mètre carré sur les toits des immeubles. Le rendement se situe entre 18 et 30 kilos par an.
Malgré son importance croissante, l'agriculture en milieu urbain et périurbain et toujours sujette à de nombreuses contraintes, notamment le manque de terres adaptées, l'incertitude sur les droits de propriété, l'accès insuffisant à une eau d'irrigation de qualité, l'insuffisance du savoir-faire et la faiblesse des investissements.
Contact:
George Kourous
Relations médias, FAO
george.kourous@fao.org
(+39) 06 570 53168
JOACHIM. jardins urbains contre la faim
Les jardins-potagers urbains - qui servent à préserver la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, et la viabilité économique et environnementale - pourraient-ils approvisionner les familles pauvres en aliments frais, tout en créant des emplois et en améliorant la nutrition?
C'est dans ce but qu'en 2003, le Venezuela, soutenu par la FAO, a lancé un vaste projet d'agriculture urbaine. Le gouvernement a créé 4 000 micro-jardins dans des quartiers pauvres de Caracas et 20 coopératives horticoles en ville et aux abords.
http://www.fao.org/newsroom/fr/field/2004/37627/index.html
jeudi 23 octobre 2008
DAMIEN. C'est quoi au fait les Courtillières?
Courtillières
Les courtilières adultes mesurent 4 à 5 cm, elles sont de couleur brunes avec de grosses pattes fouisseuses à l’avant.
Les courtilières hibernent et deviennent actives au printemps (mars/avril). Elles provoquent de grands dommages en creusant des galeries superficielles et en circulant à la surface des sols par les nuits chaudes : attaques des racines, des tubercules, bouleversements des sols meubles et des jeunes semis.
Les courtillières se déplaçant beaucoup, elles peuvent provoquer des dégats sur l'ensemble des cultures du jardin : cultures florales (tulipes), bulbes, semis, gazons...
DAMIEN. (Ré)appropriation des espaces en friches...
Jacques Sgard, paysagiste, conception espaces verts 4000, 1958-1965
mercredi 22 octobre 2008
ROMAIN. Les jardins en Seine Saint Denis.
Jardins ouvriers des Vertus
6, avenue de la Division Leclerc 93300 Aubervilliers. Tél rens : 06 82 95 30 46 / 01 76 58 70 67
Jardins ouvriers potagers créés en 1935 par l'association sur le territoire du Fort d'Aubervilliers. Ensemble de 85 parcelles de 170m2 à 500m2 comprenant des éléments remarquables et des variétés très diversifiées de fruits et de fleurs. Chaque parcelle possède un abri de jardin, une cabane ou une tonnelle, témoins de l'histoire qui confèrent au site une grande originalité.
Animation : Visite commentée pour les groupes de 12 pers.maximum (durée 1h).Présentation des arbres fruitiers et techniques des greffes réalisées par des jardiniers spécialisés dans le greffage d'arbres fruitiers (durée 1h).
Ouverture : Vend, sam 9h-11h30 (grpe de 5 à 6 pers). Dim 14h-18h (4 grpes).Accueil des scolaires : sur réservation 06 82 95 30 46 / 01 76 58 70 67Visite commentée sur les techniques de greffe des arbres fruitiers par un jardinier spécialisé.
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http://www.idf.pref.gouv.fr/actu/dossiers/2005/rdv_jardins_05/93scolaire.pdf
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ROMAIN. PLU Aubervilliers. Une longue voie verte reliant le Fort au canal.
Le canal continuerait d’être aménagé tel que cela a déjà commencé, avec des petits parcs articulés sur les promenades longeant les berges. Les constructions devront s’ériger en perpendiculaire au canal pour canaliser l’air vers le centre-ville, avec sur le parcours des cœurs d’îlots perméables et arborés pour régénérer l’air.
Au sud du canal, le secteur du site EMGP et du futur centre commercial devra associer habitat, commerces, services, ateliers et dépôts. Des liaisons nouvelles avec l’autre côté du canal devraient voir le jour, leurs fonctions et statuts précisément définis.
A la Villette, des « îlots bioclimatiques » avec jardins et constructions environnementales, comme dans le secteur dit des impasses, pourraient compenser le manque d’espaces verts du quartier. Sur l’avenue Jean Jaurès (RN2), il s’agirait d’améliorer l’esthétique par le retour du paysagement, de dissocier route et ville en créant des contre-allées (idem côté Pantin) plantées d’arbres avec des trottoirs suffisamment larges pour l’activité commerçante, tandis que la route pourrait être enterrée au niveau des grands carrefours, transformés en places.
ROMAIN. Grand Projet de ville.
La convention du GPV Bobigny Bondy Pantin s’appuie sur le diagnostic figurant dans le protocole départemental pour la politique de la Ville (1) signé par l’Etat et le Conseil Général le 27 mars 2000. Elle s’appuie également sur le diagnostic et le projet de développement local développés dans la Charte de coopération « Coeur Seine Saint Denis » (2) signée le 2 octobre 2000 par les villes précitées et les villes d’Aubervilliers et de Noisy le Sec.
Elle s’inscrit dans les orientations fixées dans la convention cadre intercommunale du contrat de ville signée le 20 octobre 2000 par l’Etat, le Département et les villes de Bobigny, Bondy, Pantin, Drancy et Romainville : favoriser l’équilibre territorial et améliorer le cadre de vie ; faciliter l’accès à l’emploi en lien avec le développement économique ; améliorer l’éducation en lien avec la famille ; agir pour le renforcement de la vie sociale et la lutte contre toutes les formes d’exclusion ; améliorer la prévention et la sécurité.
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http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/gpvpantin.pdf
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ROMAIN. Jardin biologique.
Pour qu’il y ait équilibre entre l'ombre et la lumière en toute saison et à toute heure, il faut déterminer l'emplacement du jardin par rapport à l'orientation (ensoleillement au maximum), aux voisinages, à la route (recherche du silence). Peu de végétaux résistent à un passage brusque de l'ombre au plein soleil, et les gros écarts de température associés.
Une barrière à clairevoie, doublée d'une haie (semi) persistante, une haie de troènes de seulement 30 cm d'épaisseur, peut être suffisante pour isoler le jardin et climatiser son atmosphère. Les haies, sont ainsi absolument nécessaires autour des cultures. Il ne peut y avoir de culture biologique sans haies, véritables murs de défense des plantes et des arbres fruitiers ; elles permettent le nichage des oiseaux, si elles sont taillées et élaguées très superficiellement, afin de ne pas déranger les nids. Il faut mélanger les essences d'arbres qui les forment afin que certains procurent un abri d'hiver par leur feuillage persistant et les autres une nourriture par leurs baies. L'été, les insectes prédateurs se réfugient dans les haies au coucher du soleil car la chaleur y est emmagasinée, et les oiseaux ont ainsi de grandes facilités pour débarrasser le jardin des importuns.
ROMAIN. Plaine commune.
Le document d'orientations générales contient les règles d'aménagement.
Les objectifs ci-dessus, véritable philosophie du projet, sont traduits dans des orientations générales d’aménagement urbain qui permettent de répondre, à travers les champs de compétences données aux SCOT, aux grands enjeux du territoire de demain :
1) Organiser le territoire sur son identité de banlieue populaire
> télécharger la carte (PDF - 274 ko)
2) Partager l’éco-renouvellement urbain
> télécharger la carte (PDF - 436 ko)
3) Intensification urbaine : densifier en renouvelant
> télécharger la carte (PDF - 252 ko)
4) Faire de l’espace public un vecteur de la qualité urbaine et du lien social
> télécharger la carte (PDF - 291 ko)
Ces grandes règles s’imposent aux Plan Locaux d’Urbanisme (PLU) des villes par voie règlementaire, ce qui demande un travail étroit de collaboration entre Plaine Commune et les villes pour garantir la traduction de ces règles à l’échelle locale et ainsi la cohérence des territoires.
ROMAIN. Pourquoi faire des jardins ouvriers?
Domaine : Vie locale - Cadre de vie
Région : Aquitaine
Objectif : Favoriser l’autonomie des personnes en grande difficulté (Sainte-Foy-la-Grande, 33).
Date de création : 1986
Activités : Par le biais d’un jardin potager collectif ou individuel, l’association souhaite développer les capacités d’autonomie des personnes en situation précaire, afin de limiter progressivement l’assistance impliquant une perte de citoyenneté pour ceux qui la vivent.
Les Jardins d’aujourd’hui ont une double activité. Les jardins collectifs permettent à des personnes totalement exclues (RMIstes, femmes seules chargées de famille, adultes handicapés...) de s’initier à une gestion collective d’une surface à cultiver d’environ 2 000 m2. Un animateur, chargé de l’accompagnement, assure la dynamisation du groupe et réalise le suivi individuel des participants. Le partage des tâches, des expériences et des récoltes rend à ces personnes le sens de la dignité et une capacité d’autonomie qu’elles avaient perdue.
La deuxième option proposée par l’association, est de s’adresser à un quartier ou à un territoire géographique dans sa globalité. Des parcelles de terrain individuelles ("des jardins en pied d’immeuble") ou collectives ("jardins d’agrément coopératif") sont proposés à des familles. Leur superficie est de 15 à 300 m2 pour les individuelles et de 500 à 2000 m2 pour les collectives. Elles représentent le "prolongement de la salle à manger familiale".
Les Jardins d’aujourd’hui tentent ainsi de créer ou de consolider des réseaux de solidarité et de convivialité entre les habitants d’une même cité.
Bilan : En 2003, 2500 acteurs - soit une dizaine de structures - se sont regroupés pour constituer "le réseau du Jardin dans tous ses états". L’objet est équivalent à celui de l’association : il s’agit de créer des jardins favorisant l’échange et de mettre en lumière certaines valeurs telles que le renforcement du lien social, la diversité des publics, la démarche participative, la gestion coopérative, l’animation des projets, et bien entendu, le respect de l’environnement. Bilan au 1er octobre 2003.
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ROMAIN. La rénovation d'une cité à Pantin bloquée au nom du patrimoine.
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Grégoire Allix pour Le Monde, article paru dans l'édition du 16.09.07
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mardi 21 octobre 2008
ROMAIN. Cité des Courtillières à Pantin : un habitant témoigne.
Mais pourquoi les architectes n'habitent-ils pas les immeubles qu'ils construisent ?Défendre les Courtillières parce-que cette cité est l'une des dernières œuvres d'Emile Aillaud : l'argument est un peu court. Si les œuvres de cet architecte ne sont pas restées debout c'est peut-être qu'elles ne le méritaient pas, tout simplement. Préserver pour préserver n'est pas une bonne chose. A la fin, on finit par préserver n'importe quoi. La vie ne peut s'apprécier qu'à l'aune de la mort. Et puis les Courtillières de Pantin ne sont pas Versailles - le château.
Arrêter une réhabilitation dont les habitants de cette cité ont besoin, c'est sacrifier la vie à une esthétique plus que discutable.
Cependant cette rénovation est-elle bien nécessaire ? Alors faisons un petit bilan. La cité n'a pas été entretenue pendant plus de 40 ans. Durant toute cette période, le propriétaire était la SEMIDEP une société d'économie mixte de la Ville de Paris. Le bâti s'est par endroits fortement dégradé et est devenu dangereux. L'insalubrité est flagrante - des rats courent dans les communs. Les circuits de distribution des flux (eau, gaz, électricité, aération) n'ont jamais été refaits et ils ne sont plus aux normes de sécurité. Ne rien entreprendre, c'est prendre des risques à bon compte avec la vie des autres. Il y a là, matière à une mise en danger de la vie d'autrui.
Le parc intérieur n'a eu qu'un modeste entretien (tonte des pelouses une fois par an). L'élagage forcené des arbres a contribué à leur mort prématurée. Les arbres morts n'ont jamais été remplacés. Les arbustes des bosquets d'origine n'ont pas été plus entretenus. Les bacs à sable et les aires de jeux ont été laissés à l'abandon. Les nids de poule dans la chaussée des parkings n'ont pas été rebouchés. Les bancs en béton se sont dégradés avec le gel. Aujourd'hui, il n'y en a plus un seul debout. Dans le parc, aucune poubelle n'a été prévue par ce brillant architecte.
Vouloir laisser les habitants dans de telles conditions de vie, c'est favoriser tous les trafics et la délinquance. Il ne faut pas s'étonner que ces cités flambent et que les habitants ne se sentent en rien concernés par le devenir non seulement de leur cité, mais aussi de leur ville et du pays.
Laisser en déshérence ces grands ensembles c'est désespérer les citoyens.
Le beau pour le beau n'a jamais eu sa place dans l'histoire de l'humanité. Le beau n'est admissible par les hommes que s'il est utile (voir Versailles - le château) ou qu'ils le croient tel.
En fait de quoi s'agit-il réellement?
De la destruction d'un centre commercial qui n'a plus qu'une boutique en activité sur dix sept. Et celle de deux escaliers pour ouvrir le parc et éviter qu'il soit un repaire de voyous qui par sa fermeture permet de dissimuler l'économie souterraine.
La contestation de ces travaux n'est que le fait d'intellectuels parisiens qui ne vivent pas dans des conditions dégradées mais très à l'aise dans les quartiers protégés de la Capitale. Ces travaux ont non seulement été voulus par la municipalité (nouveau propriétaire) mais par l'ensemble des habitants. Une large concertation a été menée, elle a abouti à ces travaux. Maintenant qu'il faut passer à la réalisation, des personnes/.../ viennent dire au dernier moment qu'il faut arrêter tout et continuer de vivre dangereusement.
J'aurais bien aimé savoir ce que ces mêmes personnes auraient fait quand, pendant la Révolution, les sans-culottes détruisaient les châteaux. Là, bien sûr, il y avait le risque de passer à la guillotine. Ce n'est pas ce que je souhaite mais plus simplement qu'on accorde plus de considération aux êtres humains et que l'individu ne soit plus sacrifié par quelques intellectuels méprisants et surtout ignorants.
Dominique Mangematin, plasticien, habitant de la Cité des Courtillières à Pantin depuis sa construction en 1959.
lundi 20 octobre 2008
ROMAIN. TPFE
Réhabilitation de l'espace public des Courtillières par l'aménagement de jardins familiaux et pour les gérer d'une coopérative agricole. Construction d'une cabane écologique pour transformer les déchets. Ces aménagements pourront répondre partiellement aux problèmes de travail et de pauvreté dans ce grand ensemble.
Maniglier, Sébastien
Monplaisir, Joana
Paris ENSA Paris-Malaquais 2007.-1 vol. (n. p.), plan, croquis, photogr. 22x30 cm
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http://archires.documentation.equipement.gouv.fr/document.xsp?id=Archires-0088372&qid=sdx_q0&n=3&q
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jeudi 16 octobre 2008
ROMAIN. Courtillières : les habitants attendent la réhabilitation de leur logement depuis trop longtemps.
A l’occasion de l’inauguration de la Cité de l’Architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot le 17 septembre dernier, Nicolas Sarkozy déclarait : « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas les moyens d’habiter dans un immeuble haussmannien qu’on doit forcément habiter dans quelque chose dont on n’a pas pris soin de penser la forme. Je songe notamment à la “cité parc” des Courtillières à Pantin édifiée par Émile Aillaud, qui est un exemple de ce qu’on doit s’efforcer de rénover mais aussi de préserver ».Il confirmait ainsi l’arrêt de la rénovation des Courtillières.
Pourtant ce projet lancé dès 2002 par le maire de Pantin, Bertrand Kern, a été mené, en concertation avec les habitants et les services de l’Etat afin d’arriver à présenter une rénovation qui ait l’adhésion de toutes et de tous. Au terme de 4 années de propositions, d’examens et de débats, le projet arrêté a été présenté à l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine) qui l’a validé. Une convention a finalement été signée le 28 juillet 2006 avec le préfet.
Les travaux qu’attendaient avec impatience depuis de nombreuses années les 6000 habitants de ce quartier commençaient enfin !
Ce regain soudain d’intérêt pour l’œuvre d’EmileAILLAUD, architecte des Courtillières, mais aussi de la Grande Borne à Grigny, des tours nuages à Nanterre et de la cité Noé à Chanteloup-les-Vignes, justifie qu’on impose aux habitants et à leurs représentants élus de renoncer à une réhabilitation indispensable, fruit de 5 années de travail et de rencontres, voulue par les habitants, validée par tous les services de l’Etat et cosignée par l’Etat lui-même en la personne du Préfet de Seine-Saint-Denis !
Il est dommage que cet intérêt ne se soit pas manifesté plutôt durant ces 40 années sans le moindre entretien ou la moindre rénovation du bâti. Ou du moins, durant les 5 dernières années qu’il a fallu pour élaborer collectivement un projet de sauvetage des Courtillières aujourd’hui défendu par Bertrand Kern, les élus et les habitants. Les arguments auraient alors pu être échangés, pris en considération et il n’aurait sans doute pas été inutile que les défenseurs de l’œuvre d’Emile AILLAUD entendent les histoires des habitants de ce lieu.
Mais ce déni de la réalité quotidienne et des conditions de vie des résidents au profit de la conservation d’une œuvre qui est d’abord un habitat collectif, n’est pas acceptable. Le long désintérêt de l’Etat pour la dégradation progressive de l’œuvre en question et les difficultés qu’y vivaient les habitants durant des années ne doit pas se transformer brutalement en dictat de conservation à l’identique. Les travaux engagés sont absolument nécessaires et doivent reprendre au plus vite.
J’ai donc interpellé la ministre du logement et de la ville, Madame Christine Boutin, par le courrier suivant et je continuerai à défendre la cause des habitants de ce quartier jusqu’à ce que nous obtenions enfin une rénovation à la hauteur de leurs besoins légitimes.
Madame la Ministre,
À plusieurs reprises, j’ai tenté sans succès de vous joindre au sujet du projet de rénovation du Serpentin, ensemble de logements situé dans le quartier des Courtillières à Pantin.
Je tenais en effet à vous faire part de mon opinion sur les divergences existantes entre le rapport rendu par la mission d’inspection interministérielle et les attentes des habitants de ces logements, des Pantinois et des élus.
J’espérais également pouvoir vous convier à prendre connaissance de cette situation sur le site en présence d’élus locaux et d’acteurs de ce projet de réhabilitation, car il est en effet toujours plus facile d’appréhender les conditions de vie des habitants d’un quartier sur place.
Si je suis très attaché à notre patrimoine, aux ouvrages anciens comme aux réalisations les plus modernes, les œuvres architecturales destinées à l’habitation me semblent néanmoins devoir répondre aux attentes élémentaires des résidents en terme de qualité de vie et d’environnement. A défaut, c’est le mode de vie même qui s’en trouve perturbé avec les désastreuses conséquences sociales et économiques dont le Serpentin offre aujourd’hui malheureusement un triste exemple.
Je sais que vous êtes parfaitement informée de l’état de cette cité édifiée par l’architecte Emile Aillaud en 1956 ainsi que de la dégradation du tissu social local.
Ce sont près de 6000 personnes qui vivent en quasi vase clos dans cet immeuble de 1,5 kilomètre de long et de 5 étages ondulant autour d’un parc de 4 hectares presque fermé. N’ayant jamais fait l’objet d’une rénovation, les appartements sont petits, les façades sont décrépies, l’isolation fait défaut. L’urbanisme problématique de cet ensemble a fait progressivement fuir l’activité et les commerces. Les halls traversants et les entrées de cave ont dû être bouchés pour décourager les trafics qui y prospéraient. La réputation de ce quartier est aujourd’hui telle, que tous les efforts de rétablissement d’une certaine mixité sociale sont voués à l’échec.
Seule une rénovation ambitieuse et respectueuse des habitants peut inverser cette tendance. Des familles entières attendent ce renouveau et espèrent voir aboutir une réhabilitation lancée il y a cinq ans que tous les services de l’Etat ont approuvée.
Ouvrir une traversée dans la forteresse que constitue l‘immeuble permettra de désenclaver ce quartier. En rétablissant des liens avec le centre ville, en rendant plus facile l’accès aux moyens de transports en commun, cette modification réduira le sentiment d’isolement et d’exclusion dans lequel vivent les habitants.
Le parc rénové deviendra un jardin public pour l’ensemble du quartier et constituera à nouveau un lieu de sociabilité pour les familles.
En ce qui concerne la question du traitement des façades, si les couleurs sont toujours discutables, elle ne peut être envisagée sans tenir compte de la durabilité des matériaux, des coûts d’entretien et des coûts énergétiques induits.
Au ton qui est le mien, vous aurez sans doute mesuré l’attachement que je porte à cette banlieue et à ses habitants. Pour eux, nous devons veiller à recréer une vraie ville avec des espaces publics, des services, des lieux de sociabilité, des commerces et des moyens de communication adaptés.
J’attache moi aussi du prix à notre mémoire collective et aux traces que nous savons conserver d’artistes et de poètes tel qu’ Emile AILLAUD Je ne doute pas que nous trouvions un projet qui rénove et préserve, un projet de juste compromis entre la conservation du patrimoine et le rétablissement d’une qualité de vie normale pour les habitants du quartier des Courtillières.
Permettez-moi néanmoins de préciser un point important. Quel que soit le projet in fine et compte tenu de l’intervention tardive de l’Etat, il est essentiel que le surcoût des modifications préconisées par le rapport de la mission interministérielle, notamment en ce qui concerne la rénovation des logements supplémentaires conservés, fasse l’objet d’un financement adapté de l’ANRU.
Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de ma haute considération.
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Claude BARTOLONE, le 23 novembre 2007, sur son blog qui a aujourdh'ui disparu.
http://209.85.135.104/search?q=cache:ebZCRxrNGfsJ:claudebartolone.parti-socialiste.fr/2007/11/23/courtillieres-les-habitants-attendent-la-rehabilitation-de-leur-logement-depuis-trop-longtemps/+emile+aillaud+courtilliere&hl=fr&ct=clnk&cd=11&gl=fr&client=firefox-a
ROMAIN. Creche des Courtillieres.
Pour la crèche des Courtillières, Aillaud s’est libéré des contraintes normatives du logement qui constituent l’essentiel de son activité d’alors. Il n’assujettit pas sa forme à la fonction mais l’enrichit d’une symbolique forte. Il lui réserve donc la meilleure place car elle abrite les « pères et mères des adultes de demain ». Il lui accorde une valeur sociale importante.
De la crèche à la cité-parc l’enveloppant, Aillaud donne à voir une dialectique plastique fondée sur la courbe et parvient à conserver, malgré la rupture d’échelle, une grande cohérence. Il met sa créativité au service du formalisme « organique » que lui permet le petit équipement destiné aux enfants mais son talent réside aussi dans le dépassement des contraintes techniques du mode constructif du grand ensemble. La cour ouverte constitue le noyau central autour duquel s’organise la crèche. Les dortoirs donnent sur cette cour intérieure. La garderie avec ses espaces de jeux, s’ouvre sur des espaces de jeux extérieurs, clos, donnant sur le parc.
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Textes et photographies tirés du periodique "patrimoines en Seine Saint Denis", n°1, La crèche des courtillières à Pantin.
http://www.atlas-patrimoine93.fr/documents/patrimoine_en_SSD_1.pdf
DAMIEN. Wikistorique
Conçu par l'architecte Émile Aillaud à partir de 1954, le Parc des Courtillières est un des premiers grands ensembles d'habitation construits en région parisienne. Le serpent de béton de plus d'un kilomètre de long compte 1 600 logements et entoure un parc de 4 ha.
le quartier possède plusieurs établissements scolaires et équipements publics (crèches, écoles, collège, bibliothèque, maison de quartier, centre de soins), conçus et construits par Émile Aillaud en même temps que les immeubles d’habitation.
Aujourd'hui le quartier des Courtillières fait l’objet d’une procédure de l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) et la question du devenir de cette œuvre architecturale emblématique et remarquée dès sa réalisation se pose.
Situé à l’extrême ouest de Bobigny ce lieu-dit, dénommé les Courtillières, correspond en partie à la zone de servitude militaire du fort d’Aubervilliers, devant assurer la défense de Paris. Déclassés en 1927 puis définies zones non-affectées en 1939 dans le plan d’aménagement de la région de Paris, ces terrains constituent des réserves foncières importantes. Jouxtant plusieurs communes, cet espace qui longe la Nationale 2 est couvert de terres agricoles et de jardins ouvriers.
Suite à l’Appel de l'Abbé Pierre du 1er février 1954 et la mobilisation de l’opinion qui le suit, le gouvernement prend des mesures d’urgence pour endiguer la crise du logement. C’est à ce titre que le ministère projette au printemps 1954 de construire aux Courtillières plus de 1 500 logements sur les 57 ha libres.
Emile Aillaud est nommé architecte du plan masse au début de l’année 1954, par le Ministère de la Reconstruction et du Logement (MRL), dirigé par Pierre Dalloz. Emile Aillaud dessine une cité-parc : un immeuble sinueux de plus d’un kilomètre de long qui enclot comme un rempart un parc d’un seul tenant, d’environ 4 ha planté de 1 500 arbres avec des pelouses de jeux, des pistes de patinage. La construction de ces bâtiments va être réalisée grâce à un procédé de préfabrication dénommé Camus, du nom de son créateur : la mise en œuvre des façades se fait avec des panneaux de béton préalablement préparés et équipés en usine. Le serpent de béton est constitué de trois tronçons ouverts sur le parc et sur l’extérieur, 9 tours en étoiles de 13 étages et 2 bâtiments bas en bandes décrochées complètent l'ensemble et 1957 sur un terrain libéré auprès du fort d’Aubervilliers, Aillaud ajoute 7 tours en étoiles et 4 bâtiments bas.
Pour répondre aux nouveaux besoins en équipements que crée dès lors le quartier des Courtillères, Emile Aillaud se voit confier la construction d'une crèche, une halte-galderie et un centre de protection maternelle et infantile. Ce bâtiment décrit par l'architecte comme une "sculpture de jardin, coquillage versicolore et complexe" prend place au cœur du serpentin, en plein parc. Des voûtes rythment tout l'édifice, sur ces voûtes "une étanchéité en polyester armé de fibres de verre permettra d’obtenir une surface brillante et colorée comme une coquille. Tout le bâtiment est d’ailleurs laqué et colorié comme un jouet." [1].
Fabio Rieti crée des vitraux pour les entrées ainsi que pour les grandes baies des dortoirs. Cette attention portée aux couleurs se retrouve pour l’ensemble des réalisations des Courtillières ; les tours sont revêtues de grès cérame bleu,blanc et ocre, l’immeuble sinueux est bleu ciel à l’extérieur et rose à l’intérieur du parc, une des écoles est jaune vif.
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DAMIEN. Intitulé [pour rappel]
Porter un nouveau regard sur la ville diffuse, forme dominante, quantitativement, de l’urbanité contemporaine.
S’interroger sur les modes de vie péri urbains, et comprendre les conséquences sur la forme architecturale et urbaine.
Prendre position sur la place de l’architecture face à l’évolution de la ville.
MOBILITE, INVENTIVITE, DENSITE sont les thèmes qui guideront les projets d’architecture urbaine.
OBJECTIF- METHODE
Le projet est situé dans un contexte périurbain, la grande couronne parisienne.
Le programme du projet architectural n’est pas déterminé à priori, sa définition fait parti de la démarche de conception, d’une réponse offerte au site.
Le projet est mené en même temps à plusieurs échelles, celles de la ville 1/2000° - 1/500°, celles de l’architecture, 1/200° - 1/50°.
INVENTIVITE
Les formes actuelles de la ville contemporaine nécessitent que l’on invente des formes et des programmes en réponse aux évolutions des modes de vie : habitat individuels, nouvelles centralités autour des centres commerciaux…
DENSITE
Densité du bâti, des voies, du paysage, à l’échelle de la parcelle ou à celle du territoire ; densité perçue et densité réelle, densité de programmes, d’habitants, de lieux de loisirs… La question de la densité est une mine inépuisable de regards sur la ville et potentiellement un outil de conception architecturale.
La question de la densité interpelle les relations entre le plein et le vide, le minéral et le végétal, l’espace individuel et l’espace collectif, le privé et le public…
MOBILITE
La mobilité, les déplacements sont au cœur des problématiques de la péri urbanité, Auto mobilité bien sûr mais aussi marche à pied.
Concevoir les formes urbaines de la mobilité et les formes architecturales du séjour.
Penser la place de la voiture dans la conception architecturale, Observer les espaces de la ville conçus par la voiture et pratiqués à pied.
Expérimenter des démarches de conception qui favorisent la ville à hauteur d’homme.
ROMAIN. Peut-on toucher à la cité des Courtillières à Pantin ?
Oeuvre "poétique" pour les uns, lieu "d'enfermement" pour les autres, cet immeuble sinueux de 5 étages et 635 logements sociaux embrassant un parc de 4 hectares, constitue le coeur du grand ensemble des Courtillières (1954-1968), qui compte également à proximité une quinzaine de tours en étoiles (1.600 logements HLM au total).
Inspiré des systèmes clos des villes médiévales italiennes, le Serpentin a mal vieilli. Les halls traversants, repaires de trafics, ont été bouchés pour des raisons de sécurité, les caves murées. A l'intérieur, tous les appartements sont à rénover. L'isolation du bâtiment laisse à désirer. Aussi, la réhabilitation (200 millions d'euros), discutée depuis 2001, a reçu l'aval de l'Agence de rénovation urbaine (Anru) en 2006, et devait commencer en 2007.
Mais le ministère de la Culture, saisi aux fins de classement par un professeur émérite à la Sorbonne, a fait suspendre les travaux en octobre 2006, et diligenté une mission. Depuis, la destruction de neuf cages d'escaliers, pour créer de nouveaux passages et désenclaver la cité, est gelée.
De même, la pose de parements de briques rouges en façade est remise en cause. Pour les rapporteurs de la mission Chassel, le Serpentin est une "oeuvre majeure" dans l'histoire de
l'architecture française, "un cas à enjeu patrimonial particulièrement élevé". Il est surtout, relèvent-ils, l'un des rares témoignages préservés de l'architecte utopiste mort en 1988, qui à
propos des Courtillières disait avoir voulu "un lieu apparemment totalement clos" mais dont "on sente quand même qu'on peut en sortir, pour que le désespoir du labyrinthe ne soit pas complet".
Dans leurs conclusions, remises en avril 2007, les rapporteurs estiment que les travaux entraîneront "des changements irréversiblement dénaturants". Ils préconisent de modifier sensiblement le projet.
Là où Emile Aillaud a imprimé sa marque de paysages urbains aux lignes arrondies et colorées, en rupture avec les traditionnels grands ensembles gris et monotones, son oeuvre a été rarement conservée. La Grande-Borne à Grigny (Essonne) et La Noé à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) sont "méconnaissables", se désolent les rapporteurs de la mission.
"On tergiverse depuis dix mois", s'impatiente à Pantin le maire Bertrand Kern, agacé par les réflexions sur le "bleu léger" du Serpentin qu'on lui demande de conserver. "C'est une vue culturelle qui fait fi des gens qui vivent, des conditions actuelles d'isolation et des coûts d'entretien", déplore-t-il.
En attendant l'arbitrage des ministères concernés (Culture et Logement), seule a pu commencer la rénovation des intérieurs, avec retard. Bertrand Kern a invité en juillet Christine Boutin à visiter les Courtillières, pour trancher.
"On a déjà fait beaucoup de concessions pour préserver le site", alors que "cela aurait été plus facile de tout démolir", assure M. Kern. La destruction totale n'était pas souhaitée par les habitants. Attachés à leur cité, une grande majorité a refusé d'être relogée ailleurs.
Bleu, rose ou rouge? La question les fait sourire. "De toute façon, les monuments aussi ont besoin d'être rénovés", note une adolescente de la cité.
Sylvie Husson (AFP)